Une communauté d'intervenants

Créer un collectif de consultants, d’experts et de dirigeants, entrepreneurs, qui ont un regard attentif au monde, et dont le cœur de métier est de transformer les organisations  : toucher à l’essentiel avec force et nuance, dans la complexité du réel.

Parce que nous pensons qu’il est possible de créer d’autres formes d’entreprises, plus ouvertes, et conseiller « autrement ».

Nous souhaitons créer un collectif autour d’individus autonomes,  de structures indépendantes qui partagent les mêmes valeurs et qui souhaitent créer du lien, unir et partager leurs compétences, prendre du plaisir à co-construire une partie du monde du travail de demain, humainement respectueux, économiquement pérenne.

C’est regarder le monde et participer à la transformation des entreprises avec un mélange de curiosité, de capacité à mettre en cause les normes établies, à penser en dehors des méthodes convenues à la mode, à innover. 

Les crises fécondent le réel. Elles nous apprennent quelque chose du monde d’après. Notre vécu, notre histoire personnelle, nous a appris que dans chaque crise traversée par une entreprise, un service, un individu, il surgit un événement qui va raconter, construire une histoire collective, et qui peut faire éclore un gisement de potentialités.

Et cela, nous le vivons pleinement en traversant un moment de crise sans précédent. Personne ne sait prédire ce qu’il adviendra de notre futur.

Nous ressentons une impérieuse nécessité de ne plus « faire comme avant » ; de trouver une voie de sortie qui soit plus respectueuse du monde vivant.

A l’image de la crise du Covid, toutes les crises individuelles et collectives peuvent nous apprendre quelque chose. Nous faire grandir.

« Cette équipe a toujours mal fonctionné », « Mettons l’humain au centre », « Nous sommes les champions de l’agilité », « Les pervers narcissiques, on en trouve à chaque coin de rue »…

Sortons de ces discours creux qui réduisent la vitalité des individus et des organisations.

Notre conviction est qu’il est urgent de sortir des dogmes, de l’idéalisation, de la diabolisation, des regards tout faits. Les organisations, les êtres humains, sont eux-mêmes subtils, difficiles à saisir. Il ne se résument pas à des figures simplifiées qui génèrent des effets de mode, des discours qui résonnent comme des sortes de slogans publicitaires inhabités, d’une boîte à outils magiques qui produirait le résultat escompté.

Nous souhaitons proposer une voie singulière : la radicalité de la nuance.

Nous souhaitons « faire différemment », « inventer un monde meilleur », en évitant les propositions excessives qui fleurissent et qui proposent de « balayer d’un revers de main le passé », sous couvert d’une prétendue modernité, une manière d’imposer des idées toutes faites et tout aussi dogmatiques.

Allons vers plus de simplicité et de nuances. Prenons le réel sans le réduire, les personnes et les entreprises là où elles sont, dans les nuances qu’elles proposent. Nous souhaitons participer à la construction d’un monde du travail plus humain, plus efficace, plus nuancé.

Faites connaissance avec Les fondateurs L'équipe Les intervenants

Hélène Valentin

Cofondateur Les mauvais élèves

Wadih Choueiri

Cofondateur
Les mauvais élèves

Claude Allary

Cofondateur
Les mauvais élèves

Hélène Valentin

Co-fondatrice Les mauvais élèves

Wadih Choueiri

Co-fondateur Les mauvais élèves

Claude Allary

Co-fondateur Les mauvais élèves

Hélène Valentin

Co fondateur Les mauvais élèves

Hélène Valentin

Co fondateur Les mauvais élèves

Wadih Choueiri

Co fondateur Les mauvais élèves

Une vision Globale Une alliance de travail

4 briques qui reposent sur un modèle – Liberté de penser et d’agir :
Personne
L’équipe en tant que première instance du collectif.
L’environnement de travail dans un sens plus large.
Le système entreprise.
Personne
L’équipe en tant que première instance du collectif.
L’environnement de travail dans un sens plus large.
Le système entreprise.

© 2020 Les mauvais éléves

Hélène Valentin

Pourquoi, je fais l’éloge des « mauvais élèves », moi l’ancienne cadre dirigeant d’un grand Groupe international ?

Une conversation qui m’a fait quitter l’entreprise dans laquelle j’avais passé plus de 20 ans…
un jour je me retrouve face à mon nouveau « sponsor ». Il m’explique que : « Hélène, s’intéresser à des projets humains est tout à ton honneur, mais l’entreprise n’a, aujourd’hui, plus les moyens ».
J’ai été profondément choquée par ce raisonnement financier, froid, technocratique.

Il est non seulement totalement à côté de mes valeurs, mais aussi, de mon point de vue, contraire à l’intérêt de l’entreprise et de ses salariés. A mon sens un vrai manque de vision et d’éthique.

La goutte qui a fait déborder un vase déjà plein !

Je n’accepterai plus de faire partie de cette culture qui est de mon point de vue perdante pour tous, perdante tant pour notre présent que notre futur.

C’est pourtant il y a plus de 20 ans, j’ai découvert dans cette entreprise une culture d’entreprenariat humaniste, sociétalement engagée et responsable.
J’y ai appris les fondements des bonnes pratiques de management, pas très loin de l’agile finalement, parce que pleines de bon sens, pragmatisme, avec la volonté de mettre l’humain au centre et tournée sur le client et l’efficacité.

Les valeurs humaines

Courage, loyauté, esprit d’équipe, impertinence raisonnée, respect et intégrité…

Il y avait aussi cette volonté de travailler le plus sérieusement possible, sans se prendre au sérieux.
J’ai toujours apprécié, au-delà des valeurs, l’ouverture, la rigueur, l’exigence de résultats, et la capacité qui nous a été donnée d’être curieux et d’apprendre de nouveaux métiers.

J’ai pu passer de l’actuariat au pilotage de projets, à l’informatique, à la transformation.

J’ai été amenée tout au long de ma carrière, à prendre des responsabilités, pour piloter des projets d’envergure, mettre en place et diriger des organisations dans des environnements exigeants.

D’une part, nous étions valorisés pour les résultats obtenus, et appelés à prendre en main les projets les plus difficiles, la plupart très transversaux.
Et d’autre part, nous dérangions.

A cause d’un trait de caractère qui nous différenciait, et qui n’était pas toujours apprécié ou compris dans l’entreprise.

Lequel ?

Une forme d’esprit rebelle.
Mauvais élève !

J’aime faire un pas de côté et regarder les choses sous un autre angle. J’apprécie la notion de frugalité, j’aime être avare de l’énergie dépensée dans le sens éthique du terme, pour trouver les voies les plus simples, rapides et efficaces.

J’ai aussi un certain franc parler (critique bienveillante) et j’acquière avec l’expérience une liberté d’avancer sans réel compromis.

C’est à mon avis tout cela qui nous a permis de mener à bien des transformations dans l’intérêt commun des salariés et de l’entreprise. En étant parfois, c’est vrai, un peu poil à gratter…


Ma conviction

Il faut bousculer l’ordre établi, le dénoncer et s’en affranchir quand il n’est plus dans la mission et l’intérêt de l’entreprise, il faut prendre nos responsabilités en tant que citoyen, et construire ensemble un monde du travail plus libre, et respectueux de notre environnement.

Pour prendre du plaisir à coconstruire une partie du monde du travail de demain, humainement respectueux, économiquement pérenne.

Wadih Choueiri

J’ai longtemps été un « bon élève » mais quelque chose s’est mis à « coincer »…

Pour la première fois, j’ai repris la direction d’une entreprise.

Nous sommes passé d’une société « artisanale » d’une douzaine de personnes à cinquante à force de travail, de persévérance et d’envie pour devenir une structure solide.

C’est à ce moment-là que les grèves contre le plan Juppé éclatèrent. Il fallait tenir plus que jamais, ne serait-ce que pour sauver l’entreprise et ses salariés.

Je me suis abîmé.

C’est là où, sans dire un mot, d’autres « bons élèves » de l’entreprise se sont retirés du jeu, épuisés.

Il m’a fallu « réduire » la voilure, licencier en me coupant de moi-même, sans réussir à mobiliser mes ressources, j’avais appris à tout porter.

J’aurai pu :

  • faire appel à d’autres personnes
  • re-négocier financièrement les échéances.
  • M’opposer à ceux qui détenaient l’entreprise
    accepter de ne pas me suffire à moi-même
  • Demander de l’aide, accepter d’être impuissant et imparfait… mais vivant.

 

Non, je me suis épuisé.

Je n’ai pas pu sauver l’entreprise, elle fut réduite à sa portion congrue et l’aventure incroyable qui nous avait emmenés dans une accélération joyeuse vers le succès, nous renvoyait alors vers notre échec et particulièrement, vers le mien.

Puis, j’ai créé ma propre structure, j’appris…

En fait, je me suis affranchi.

Le bon élève couve encore en moi mais depuis cette traversée difficile, aucune de mes décisions n’est dictée par « ce qu’il est normal » de faire.
A aucun moment, les normes, les hiérarchies, ne prévalent sur mes propres prises de position. Elles comptent bien sûr mais à aucun moment elles n’ont pu compter mécaniquement… j’acceptais d’explorer des terrains inhabituels, quelquefois inconfortables…

Dans mon métier d’accompagnant…
en « praticien » de l’entreprise, j’entends les dirigeants évoquer leurs difficultés.

Très souvent ils sont brillants, diplômés des meilleures écoles. Ils abattent un travail phénoménal mais… s’échinent à rendre compte de ce qu’ils font et à faire « comme il se doit ».

Quelquefois, ils sont épuisés d’avoir tant donné.

Ils pourraient prendre soin d’eux-mêmes, se ressourcer, demander de l’aide, visiter des voies inconnues jusqu’alors, tenter un pas de côté, ou plusieurs… regarder ce qui survient, différemment.

C’est cela que j’appelle, non sans un zeste de provocation, être un « mauvais élève » !

Claude Allary

A 65 ans, se nommer « mauvais élève » n’est vraiment pas sérieux.

Comme si les 43 ans passés en entreprise ne suffisaient pas ? Le manque à combler pourrait être celui d’avoir été un bon élève la plupart du temps et l’envie, maintenant, d’aller voir de l’autre côté ce qu’est un mauvais élève.

Un comble pour un fils d’instituteurs laïcs, à des années-lumière de l’entreprise, voulant pour leur fils le meilleur bien sûr. Alors j’ai été un bon élève, j’ai même passé un doctorat à 63 ans…

Je suis en bonne voie de devenir un mauvais élève. Être un mauvais élève, ce n’est pas si loin de l’éveil bouddhique. Il y a comme une légèreté à ne plus avoir de peaux sur les yeux, à voir la réalité au plus près et à ne pas se laisser commander par ses peurs et ses croyances.

Eh bien, depuis quelques années, je ressens cette légèreté dans mon travail de coach, de conseil, d’administrateurs de sociétés. Je suis convaincu que ce sont principalement les peurs qui nous font voir de travers les réalités…alors les mauvais élèves ont-ils moins peur ?

L’entreprise est un lieu de socialisation permanente au point que coopérer pour un même but peut être exaltant…Henri Laborit disait « Nous sommes les autres », formule troublante car la raison d’être du travail en entreprise, c’est uniquement d’être avec les autres, ce qui contribue grandement à l’accomplissement personnel car nous sommes des animaux sociaux, pour le meilleur et pour le pire

Alors les autres il faut s’en occuper, pas toujours dans un mode hiérarchique, mais plutôt dans la simplicité de la relation à construire, à entretenir, à soigner…plus forts sont les liens, plus solide sera l’édifice bâti ensemble.

Dans les années à venir, les mauvais élèves vont faire parler d’eux : ils vont devenir ceux qu’on écoute…retournement des rôles. Ils n’ont pas leur langue dans leur poche, et ils n’hésitent pas à dire ce qu’ils pensent, ils ont une tranquillité à poser des sujets graves sur la table et à aider leurs interlocuteurs à voir plus loin à l’extérieur et plus profond en eux-mêmes.

Les relations de travail en entreprise subissent des changements profonds, pas seulement depuis quelques mois en raison de la croissance du télétravail, mais en permanence. Plus ou moins rude, plus ou moins déstabilisante, la transformation s’impose, personne ne peut aller contre sans dommages personnels et collectifs.

Les mauvais élèves veulent participer activement aux changements positifs des rapports au travail ; ils ne vont pas restés assis en marge du groupe. Ils n’aiment pas le conformisme, qui conduit souvent à un confort d’apparence. Ils préfèrent prendre la réalité à bras le corps.

Après tout, être un mauvais élève, c’est continuer à aller à l’école de la vie, et les entreprises sont un sacré lieu de vie sociale où il faut toujours s’efforcer de mieux gérer les rapports humains.